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Emma Nicolas – DUT GMP 2017-2019

Tags : interview

Emma Nicolas : embarquement immédiat avec FREGATE AERO 

Au fil des ans et des liens privilégiés de certains professeurs avec des professionnels, l’IUT du Creusot s’est construit une belle réputation dans le secteur aéronautique. Les étudiants venaient faire leur DUT en Génie Mécanique et Productique, puis ils obtenaient un bac+3 avec la licence professionnelle aéronautique, avant de poursuivre en école d’ingénieur ou d’entrer sur le marché du travail. C’est typiquement le chemin qu’a suivi Emma Nicolas et qu’on a d’autant plus de plaisir à vous raconter qu’il prouve qu’on peut être une fille et s’épanouir en GMP ! 

Dorénavant avec la réforme du BUT, une bonne partie des interventions industrielles en aéronautique sont intégrées au tronc commun et à certains parcours des étudiants en GMP. Mieux : elles sont complétées par d’autres interventions dans le domaine des transports et de l’énergie. Cette évolution, conforme aux attentes contemporaines, ouvre un champ d’application encore plus large aux jeunes diplômés ! 

Pourquoi avoir choisi l’IUT du Creusot pour vos études ?  

Je suis originaire d’Ardèche où j’ai passé un bac Sciences de l’Ingénieur en 2017. A l’époque, j’hésitais entre Génie Civil et Génie Mécanique. J’aimais la perspective de fabriquer des pièces moi-même. De manière générale, je voulais bien faire des études, mais il fallait que ce soit concret et pratique. C’est pour cela que je ne me voyais pas en école d’ingénieur par exemple. Le modèle IUT me convenait beaucoup mieux et si je suis venue au Creusot, c’est parce qu’après le DUT, j’avais déjà pour ambition de faire la licence professionnelle Aéronautique. 

Comment avez-vous connu l’entreprise FREGATE AERO ? 

Contrairement à plusieurs de mes amis, je n’ai pas voulu faire d’alternance en DUT. Cependant, j’avais quand même un stage de 8 semaines à effectuer en fin de deuxième année. C’est dans ce cadre que j’ai mis les pieds pour la première fois chez FREGATE AERO, une entreprise ardéchoise. Elle avait l’avantage de se situer pas très loin de chez mes parents et surtout d’avoir une bonne réputation dans le milieu aéronautique qui m’attirait tant. 

Ce stage initial m’a permis de bien découvrir l’entreprise. Elle fabrique entre autres des pièces de tôleries « fines » mais également des trains d’atterrissage et des tuyauteries pour l’aéronautique civile et militaire. Mes missions de stage comprenaient l’usinage et la rédaction de fiche d’instructions pour faciliter la prise en main et l’utilisation des machines. Ensuite, comme le stage s’est super bien passé, ils m’ont proposé de prolonger pendant 4 semaines en job d’été. Et ensuite, comme cela se passait vraiment très bien pour eux comme pour moi, on a encore prolongé avec un contrat d’alternance pendant mon année de licence pro ! 

Vous avez réussi à faire la licence pro aéronautique ? 

Oui, j’étais vraiment contente que tout se passe bien dans mes études et confirme mon intérêt pour l’aéronautique. Je suis donc restée une année de plus à l’IUT du Creusot ! Une année particulière puisque pendant un an, j’ai eu un pied en Saône-et-Loire et l’autre chez FREGATE AERO en Ardèche.  

Après cette année de licence, je me sentais bien dans ce que je faisais, mais j’hésitais encore à poursuivre les études ou à rentrer directement dans la vie active. J’avais besoin de faire un break. Du coup, je projetais de faire une année de césure après la licence pro, et de partir à l’étranger. Manque de chance : à ce stade, on était en 2020… et l’épidémie de COVID a rapidement mis un terme à mes projets de voyage. 

Comment avez-vous réussi à rebondir ? 

Je me suis dit qu’à bac+3, j’avais déjà un socle universitaire suffisant pour aborder la vie professionnelle en confiance. Donc, fin 2020 quand le confinement a commencé à se desserrer, que les entreprises se sont remises en marche, j’ai recontacté FREGATE AERO et ils m’ont prise en CDD, le temps pour eux qu’un rythme normal d’activité reprenne et pour moi d’avancer dans ma réflexion. Puis, de fil en aiguille, ils m’ont proposé un CDI en 2021. 

A l’heure où je vous parle [juin 2023], j’y suis toujours. Je travaille au sein du service Méthode et Industrialisation en tant que technicienne industrialisation. Ce que j’aime particulièrement dans mon métier, c’est que j’échange autant avec les ateliers qu’avec les bureaux d’étude, avec le service de qualité qu’avec les commerciaux… Je permets un lien entre tous ces services, et qui permet d’aboutir à la satisfaction précise du besoin client. De manière générale, il y a une super ambiance de travail chez FREGATE AERO, quasi familiale. C’est très précieux.  

Ce n’est pas compliqué d’être une fille dans un milieu d’hommes ?  

Déjà en terminale j’étais la seule fille de ma classe. En GMP, nous étions 7 sur une promotion de 70. 10% : un record pourtant en France ! En licence professionnelle Aero, j’étais la seule sur une quinzaine d’étudiants. Aujourd’hui dans les services techniques, nous sommes 2 filles sur un effectif de 26. Alors vous voyez, je suis habituée depuis longtemps à évoluer dans des milieux masculins. Au fond, cela ne change rien : filles ou garçons, ce qu’il faut, c’est que le respect soit mutuel. 

Pour finir que retenez-vous de vos années passées au Creusot ?  

L’IUT du Creusot est agréable parce qu’il est petit et familial. Les professeurs sont proches de leurs étudiants qu’ils viennent volontiers aider, parfois même au-delà des seules problématiques pédagogiques. Jamais vous n’auriez ça dans les grosses promotions des grands centres universitaires. 

Je me souviens par exemple de Monsieur Cicala, notre professeur de mécanique. Quand nous avions des contrôles en ligne de mire, il venait quelques heures plus tôt le matin pour aider qui le souhaitait à réviser. Au final, nous n’étions peut-être que deux ou trois à saisir l’opportunité, mais lui, il était bien présent au rendez-vous, disponible pour nous.  

Enfin, je ne peux pas terminer cette interview sans parler de la secrétaire du département GMP, Fabienne Greffet. Elle est d’une gentillesse et d’une patience infinies. Elle fait d’ailleurs partie des meilleurs contacts que j’ai gardés de cette époque. C’est en grande partie grâce à Fa-Fa qu’on se sent un peu en famille quand on est en GMP au Creusot. Je ne connais pas un GMP qui vous dirait le contraire ! 

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Emma Nicolas : embarquement immédiat avec FREGATE AERO 

Au fil des ans et des liens privilégiés de certains professeurs avec des professionnels, l’IUT du Creusot s’est construit une belle réputation dans le secteur aéronautique. Les étudiants venaient faire leur DUT en Génie Mécanique et Productique, puis ils obtenaient un bac+3 avec la licence professionnelle aéronautique, avant de poursuivre en école d’ingénieur ou d’entrer sur le marché du travail. C’est typiquement le chemin qu’a suivi Emma Nicolas et qu’on a d’autant plus de plaisir à vous raconter qu’il prouve qu’on peut être une fille et s’épanouir en GMP ! 

Dorénavant avec la réforme du BUT, une bonne partie des interventions industrielles en aéronautique sont intégrées au tronc commun et à certains parcours des étudiants en GMP. Mieux : elles sont complétées par d’autres interventions dans le domaine des transports et de l’énergie. Cette évolution, conforme aux attentes contemporaines, ouvre un champ d’application encore plus large aux jeunes diplômés ! 

Pourquoi avoir choisi l’IUT du Creusot pour vos études ?  

Je suis originaire d’Ardèche où j’ai passé un bac Sciences de l’Ingénieur en 2017. A l’époque, j’hésitais entre Génie Civil et Génie Mécanique. J’aimais la perspective de fabriquer des pièces moi-même. De manière générale, je voulais bien faire des études, mais il fallait que ce soit concret et pratique. C’est pour cela que je ne me voyais pas en école d’ingénieur par exemple. Le modèle IUT me convenait beaucoup mieux et si je suis venue au Creusot, c’est parce qu’après le DUT, j’avais déjà pour ambition de faire la licence professionnelle Aéronautique. 

Comment avez-vous connu l’entreprise FREGATE AERO ? 

Contrairement à plusieurs de mes amis, je n’ai pas voulu faire d’alternance en DUT. Cependant, j’avais quand même un stage de 8 semaines à effectuer en fin de deuxième année. C’est dans ce cadre que j’ai mis les pieds pour la première fois chez FREGATE AERO, une entreprise ardéchoise. Elle avait l’avantage de se situer pas très loin de chez mes parents et surtout d’avoir une bonne réputation dans le milieu aéronautique qui m’attirait tant. 

Ce stage initial m’a permis de bien découvrir l’entreprise. Elle fabrique entre autres des pièces de tôleries "fines" mais également des trains d’atterrissage et des tuyauteries pour l’aéronautique civile et militaire. Mes missions de stage comprenaient l’usinage et la rédaction de fiche d’instructions pour faciliter la prise en main et l’utilisation des machines. Ensuite, comme le stage s’est super bien passé, ils m’ont proposé de prolonger pendant 4 semaines en job d’été. Et ensuite, comme cela se passait vraiment très bien pour eux comme pour moi, on a encore prolongé avec un contrat d’alternance pendant mon année de licence pro ! 

Vous avez réussi à faire la licence pro aéronautique ? 

Oui, j’étais vraiment contente que tout se passe bien dans mes études et confirme mon intérêt pour l’aéronautique. Je suis donc restée une année de plus à l’IUT du Creusot ! Une année particulière puisque pendant un an, j’ai eu un pied en Saône-et-Loire et l’autre chez FREGATE AERO en Ardèche.  

Après cette année de licence, je me sentais bien dans ce que je faisais, mais j’hésitais encore à poursuivre les études ou à rentrer directement dans la vie active. J’avais besoin de faire un break. Du coup, je projetais de faire une année de césure après la licence pro, et de partir à l’étranger. Manque de chance : à ce stade, on était en 2020… et l’épidémie de COVID a rapidement mis un terme à mes projets de voyage. 

Comment avez-vous réussi à rebondir ? 

Je me suis dit qu’à bac+3, j’avais déjà un socle universitaire suffisant pour aborder la vie professionnelle en confiance. Donc, fin 2020 quand le confinement a commencé à se desserrer, que les entreprises se sont remises en marche, j’ai recontacté FREGATE AERO et ils m’ont prise en CDD, le temps pour eux qu’un rythme normal d’activité reprenne et pour moi d’avancer dans ma réflexion. Puis, de fil en aiguille, ils m’ont proposé un CDI en 2021. 

A l’heure où je vous parle [juin 2023], j’y suis toujours. Je travaille au sein du service Méthode et Industrialisation en tant que technicienne industrialisation. Ce que j’aime particulièrement dans mon métier, c’est que j’échange autant avec les ateliers qu’avec les bureaux d’étude, avec le service de qualité qu’avec les commerciaux… Je permets un lien entre tous ces services, et qui permet d’aboutir à la satisfaction précise du besoin client. De manière générale, il y a une super ambiance de travail chez FREGATE AERO, quasi familiale. C’est très précieux.  

Ce n’est pas compliqué d’être une fille dans un milieu d’hommes ?  

Déjà en terminale j’étais la seule fille de ma classe. En GMP, nous étions 7 sur une promotion de 70. 10% : un record pourtant en France ! En licence professionnelle Aero, j’étais la seule sur une quinzaine d’étudiants. Aujourd’hui dans les services techniques, nous sommes 2 filles sur un effectif de 26. Alors vous voyez, je suis habituée depuis longtemps à évoluer dans des milieux masculins. Au fond, cela ne change rien : filles ou garçons, ce qu’il faut, c’est que le respect soit mutuel. 

Pour finir que retenez-vous de vos années passées au Creusot ?  

L’IUT du Creusot est agréable parce qu’il est petit et familial. Les professeurs sont proches de leurs étudiants qu’ils viennent volontiers aider, parfois même au-delà des seules problématiques pédagogiques. Jamais vous n’auriez ça dans les grosses promotions des grands centres universitaires. 

Je me souviens par exemple de Monsieur Cicala, notre professeur de mécanique. Quand nous avions des contrôles en ligne de mire, il venait quelques heures plus tôt le matin pour aider qui le souhaitait à réviser. Au final, nous n’étions peut-être que deux ou trois à saisir l’opportunité, mais lui, il était bien présent au rendez-vous, disponible pour nous.  

Enfin, je ne peux pas terminer cette interview sans parler de la secrétaire du département GMP, Fabienne Greffet. Elle est d’une gentillesse et d’une patience infinies. Elle fait d’ailleurs partie des meilleurs contacts que j’ai gardés de cette époque. C’est en grande partie grâce à Fa-Fa qu’on se sent un peu en famille quand on est en GMP au Creusot. Je ne connais pas un GMP qui vous dirait le contraire ! 

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