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Romain BLANC : DUT GMP 2017-2019

Tags : interview

Romain Blanc : la filière Novium

En matière d’orientation professionnelle, il ne faut pas chercher la « voie d’excellence », mais le chemin qui correspond au mieux à chaque jeune, à ses capacités et à sa personnalité. C’est en tout cas la conviction personnelle de Romain Blanc qui se félicite encore aujourd’hui d’être passé par l’IUT avant d’intégrer une école d’ingénieur. Il est aujourd’hui engagé dans une belle carrière au sein d’une des plus grosses entreprises de Saône-et-Loire.

Romain Blanc, pourquoi avoir choisi GMP et pourquoi au Creusot ?

En terminale, j’avais la spécialité « sciences de l’ingénieur » au lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines et j’étais plutôt bon élève, j’avais des facilités. Alors, très honnêtement, je n’avais pas pour projet de faire l’IUT du Creusot. J’avais coché la case dans mes vœux parcoursup, mais ce n’était pas mon premier choix.

Tout m’encourageait plutôt à viser « la voie royale » : une prépa en école d’ingénieur. Mon premier choix, c’était l’ISAT à Nevers, l’école d’ingénieurs de l’automobile et des transports. J’y étais d’ailleurs accepté avant même d’avoir officiellement décroché le bac.

Mais ça ne s’est pas passé comme vous le pensiez…

En fait, j’avais comme un petit doute au fond de moi… et pendant l’été, j’ai eu la chance de pouvoir en discuter librement avec deux professeurs GMP de l’IUT. Ils ont su m’écouter et, sans faire de forcing, ils m’ont permis de comprendre que j’avais tout simplement besoin d’un peu de temps pour être sûr de mon choix. Sauf exception, les études post-bac orientent le reste d’une vie. Ça vaut le coup d’y réfléchir à deux fois !

C’est donc ce que j’ai fait. J’ai renoncé à entrer directement en école d’ingénieur, pour faire GMP à l’IUT. Cela me laissait deux années de plus pour mûrir mon projet professionnel, mais pas sans rien faire puisque j’allais étudier, expérimenter, bref me construire une expérience. En passant par l’IUT, je savais que je sortirai avec un diplôme qui me permettrait de rentrer sur le marché du travail directement si tel était mon choix, ou de poursuivre les études si je persistais dans cette direction.

Et au final ?

Au final, j’ai suivi mon orientation première ! Après l’IUT, j’ai fait trois ans à l’ISAT de Nevers et suis devenu ingénieur. Mais c’est sans regret ! Au contraire, j’ai le sentiment que ces deux années à l’IUT m’ont apporté des compétences que je n’aurais pas eues en rentrant directement en prépa, et de la confiance personnelle aussi, sans quoi rien n’est possible.

C’est quelque-chose qu’il faut dire aux jeunes et à leurs familles : les écoles d’ingénieur, c’est très bien, mais ce n’est pas l’unique chemin vers une orientation professionnelle réussie. Je me souviens que quand j’ai décidé de faire l’IUT plutôt que de partir en prépa ingénieur, au départ, mes parents n’étaient pas trop d’accord. Eux qui n’avaient pas eu l’opportunité de faire de longues études, ils avaient l’impression que je me bradais, ils étaient déçus. Heureusement, ils se sont rapidement rangés à ma décision et ils m’ont soutenu. Maintenant, ils sont très heureux pour moi.

Auriez-vous eu un parcours différent si vous n’étiez pas passé par l’IUT ?

C’est difficile de dire ce qui aurais pu arriver. Mais je sais ce qui est arrivé : je sais que le passage par l’IUT m’a donné confiance en moi et m’a aussi donné le goût de la pratique. A l’IUT, j’ai acquis une approche concrète du métier, ce qui représente un véritable atout aux yeux des employeurs… et des collègues ! Pour caricaturer, je ne suis pas un ingénieur qui ne sait faire que de la théorie, je sais aussi réaliser des choses par moi-même. Et ça, c’est une vraie satisfaction.

Très concrètement par exemple, si j’ai fait l’ISAT par alternance, c’est parce qu’après l’IUT et après mon stage de deuxième année chez Konecranes à Montceau, je voulais garder contact avec la réalité du terrain. Avant de me lancer dans les études, je n’aurais jamais imaginé faire de l’alternance, mais après mon DUT, je n’imaginais pas faire autre chose.

Et c’est comme ça que vous êtes entré chez Novium ?

Effectivement, j’ai fait mon alternance ISAT chez Novium à Saint-Vallier. J’ai eu beaucoup de chance d’entrer dans cette entreprise. Ils prennent soin de leurs salariés et savent les faire progresser, quel que soit leur statut. Moi par exemple en tant qu’alternant, ils m’ont d’abord fait travailler au bureau d’études parce que c’est quelque-chose que j’avais déjà pratiqué à l’IUT et cela m’a mis en confiance. Puis, au fil des années et de ma progression en école d’ingé, ils m’ont fait découvrir d’autres postes, en plaçant à chaque fois la barre un peu plus haut.

Pendant trois ans, j’ai donc étudié et progressé à l’ISAT, et j’ai travaillé et progressé chez Novium.

Et ensuite Novium vous a embauché !

Oui, j’ai la chance de faire partie de cette entreprise, en CDI désormais et en tant que chef de projets. Je m’y sens bien et je travaille sur des projets extrêmement intéressants. La plupart sont uniques : nous construisons des engins spéciaux pour les travaux ferroviaires, des équipements pour ces mêmes chantiers ou encore pour la défense. Nos plus grosses commandes se chiffrent en millions et on peut travailler dessus pendant plus de deux ans. C’est du sur-mesure pour des projets démesurés en somme !

Cela dit, nous avons aussi des projets plus modestes, mais tout aussi passionnants, pas moins complexes en tout cas.

Après, ce qui me plait vraiment, c’est que je travaille avec toutes les équipes de l’entreprise : le bureau d’études, les achats, les ateliers, même les commerciaux… et aussi le relationnel avec les clients pour le suivi ! Mon quotidien est très varié et me permet de côtoyer plein de gens différents. C’est ce que je préfère !

« Plein de gens différents », mais beaucoup d’anciens de l’IUT malgré tout !

Oui, c’est vrai qu’il y a une belle équipe d’anciens de l’IUT chez Novium : des GMP, mais aussi des GEII et des MP, je crois. Je me souviendrai toujours du jour où Pierre Dumont, mon ancien prof en GMP, est venu parce que nous avions une jeune étudiante en stage. Les profs de l’IUT font tous cela : ils se rendent dans les entreprises qui prennent des étudiants en stage pour vérifier que tout se passe bien des deux points de vue. Mine de rien c’est aussi comme cela qu’ils actualisent en permanence la formation. Bref, ce jour-là, Pierre Dumont entre dans le bureau d’études et là, surprise ! Autour de son petit stagiaire, il trouve une bonne douzaine de ses anciens élèves.

Et là où il est vraiment fort, c’est qu’il se souvenait de nos noms à tous et même de nos années de promotion !

Cet épisode n’était donc pas une légende ?

Absolument pas. Il n’y en a pas deux comme lui !

Vous restez donc attaché à l’IUT du Creusot ?

Bien sûr ! Il représente une étape fondamentale de ma construction personnelle.

C’est une bonne formation, les professeurs sont très impliqués, les équipements sont de qualité… Il y a tout ce qu’il faut pour que les jeunes étudient dans d’excellentes conditions. En plus encore ! Personnellement, je faisais partie de l’association des étudiants de GMP. On organisait des soirées, mais aussi un week-end au ski par exemple.

Cela dit comme les promotions restent à taille humaine, on se connait tous, même d’un département d’étude à l’autre. Cela créé une super ambiance, y compris en dehors des cours… Et encore ! Moi je rentrais tous les soirs ou presque chez mes parents à Montceau, mais je peux vous dire que certains profitaient largement plus des soirées étudiantes. Même s’il y a prescription, nul besoin de donner de noms, ils se reconnaitront !

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Romain Blanc : la filière Novium

En matière d’orientation professionnelle, il ne faut pas chercher la « voie d’excellence », mais le chemin qui correspond au mieux à chaque jeune, à ses capacités et à sa personnalité. C’est en tout cas la conviction personnelle de Romain Blanc qui se félicite encore aujourd’hui d’être passé par l’IUT avant d’intégrer une école d’ingénieur. Il est aujourd’hui engagé dans une belle carrière au sein d’une des plus grosses entreprises de Saône-et-Loire.

Romain Blanc, pourquoi avoir choisi GMP et pourquoi au Creusot ?

En terminale, j’avais la spécialité « sciences de l’ingénieur » au lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines et j’étais plutôt bon élève, j’avais des facilités. Alors, très honnêtement, je n’avais pas pour projet de faire l’IUT du Creusot. J’avais coché la case dans mes vœux parcoursup, mais ce n’était pas mon premier choix.

Tout m’encourageait plutôt à viser « la voie royale » : une prépa en école d’ingénieur. Mon premier choix, c’était l’ISAT à Nevers, l’école d’ingénieurs de l’automobile et des transports. J’y étais d’ailleurs accepté avant même d’avoir officiellement décroché le bac.

Mais ça ne s’est pas passé comme vous le pensiez…

En fait, j’avais comme un petit doute au fond de moi… et pendant l’été, j’ai eu la chance de pouvoir en discuter librement avec deux professeurs GMP de l’IUT. Ils ont su m’écouter et, sans faire de forcing, ils m’ont permis de comprendre que j’avais tout simplement besoin d’un peu de temps pour être sûr de mon choix. Sauf exception, les études post-bac orientent le reste d’une vie. Ça vaut le coup d’y réfléchir à deux fois !

C’est donc ce que j’ai fait. J’ai renoncé à entrer directement en école d’ingénieur, pour faire GMP à l’IUT. Cela me laissait deux années de plus pour mûrir mon projet professionnel, mais pas sans rien faire puisque j’allais étudier, expérimenter, bref me construire une expérience. En passant par l’IUT, je savais que je sortirai avec un diplôme qui me permettrait de rentrer sur le marché du travail directement si tel était mon choix, ou de poursuivre les études si je persistais dans cette direction.

Et au final ?

Au final, j’ai suivi mon orientation première ! Après l’IUT, j’ai fait trois ans à l’ISAT de Nevers et suis devenu ingénieur. Mais c’est sans regret ! Au contraire, j’ai le sentiment que ces deux années à l’IUT m’ont apporté des compétences que je n’aurais pas eues en rentrant directement en prépa, et de la confiance personnelle aussi, sans quoi rien n’est possible.

C’est quelque-chose qu’il faut dire aux jeunes et à leurs familles : les écoles d’ingénieur, c’est très bien, mais ce n’est pas l’unique chemin vers une orientation professionnelle réussie. Je me souviens que quand j’ai décidé de faire l’IUT plutôt que de partir en prépa ingénieur, au départ, mes parents n’étaient pas trop d’accord. Eux qui n’avaient pas eu l’opportunité de faire de longues études, ils avaient l’impression que je me bradais, ils étaient déçus. Heureusement, ils se sont rapidement rangés à ma décision et ils m’ont soutenu. Maintenant, ils sont très heureux pour moi.

Auriez-vous eu un parcours différent si vous n’étiez pas passé par l’IUT ?

C’est difficile de dire ce qui aurais pu arriver. Mais je sais ce qui est arrivé : je sais que le passage par l’IUT m’a donné confiance en moi et m’a aussi donné le goût de la pratique. A l’IUT, j’ai acquis une approche concrète du métier, ce qui représente un véritable atout aux yeux des employeurs… et des collègues ! Pour caricaturer, je ne suis pas un ingénieur qui ne sait faire que de la théorie, je sais aussi réaliser des choses par moi-même. Et ça, c’est une vraie satisfaction.

Très concrètement par exemple, si j’ai fait l’ISAT par alternance, c’est parce qu’après l’IUT et après mon stage de deuxième année chez Konecranes à Montceau, je voulais garder contact avec la réalité du terrain. Avant de me lancer dans les études, je n’aurais jamais imaginé faire de l’alternance, mais après mon DUT, je n’imaginais pas faire autre chose.

Et c’est comme ça que vous êtes entré chez Novium ?

Effectivement, j’ai fait mon alternance ISAT chez Novium à Saint-Vallier. J’ai eu beaucoup de chance d’entrer dans cette entreprise. Ils prennent soin de leurs salariés et savent les faire progresser, quel que soit leur statut. Moi par exemple en tant qu’alternant, ils m’ont d’abord fait travailler au bureau d’études parce que c’est quelque-chose que j’avais déjà pratiqué à l’IUT et cela m’a mis en confiance. Puis, au fil des années et de ma progression en école d’ingé, ils m’ont fait découvrir d’autres postes, en plaçant à chaque fois la barre un peu plus haut.

Pendant trois ans, j’ai donc étudié et progressé à l’ISAT, et j’ai travaillé et progressé chez Novium.

Et ensuite Novium vous a embauché !

Oui, j’ai la chance de faire partie de cette entreprise, en CDI désormais et en tant que chef de projets. Je m’y sens bien et je travaille sur des projets extrêmement intéressants. La plupart sont uniques : nous construisons des engins spéciaux pour les travaux ferroviaires, des équipements pour ces mêmes chantiers ou encore pour la défense. Nos plus grosses commandes se chiffrent en millions et on peut travailler dessus pendant plus de deux ans. C’est du sur-mesure pour des projets démesurés en somme !

Cela dit, nous avons aussi des projets plus modestes, mais tout aussi passionnants, pas moins complexes en tout cas.

Après, ce qui me plait vraiment, c’est que je travaille avec toutes les équipes de l’entreprise : le bureau d’études, les achats, les ateliers, même les commerciaux… et aussi le relationnel avec les clients pour le suivi ! Mon quotidien est très varié et me permet de côtoyer plein de gens différents. C’est ce que je préfère !

« Plein de gens différents », mais beaucoup d’anciens de l’IUT malgré tout !

Oui, c’est vrai qu’il y a une belle équipe d’anciens de l’IUT chez Novium : des GMP, mais aussi des GEII et des MP, je crois. Je me souviendrai toujours du jour où Pierre Dumont, mon ancien prof en GMP, est venu parce que nous avions une jeune étudiante en stage. Les profs de l’IUT font tous cela : ils se rendent dans les entreprises qui prennent des étudiants en stage pour vérifier que tout se passe bien des deux points de vue. Mine de rien c’est aussi comme cela qu’ils actualisent en permanence la formation. Bref, ce jour-là, Pierre Dumont entre dans le bureau d’études et là, surprise ! Autour de son petit stagiaire, il trouve une bonne douzaine de ses anciens élèves.

Et là où il est vraiment fort, c’est qu’il se souvenait de nos noms à tous et même de nos années de promotion !

Cet épisode n’était donc pas une légende ?

Absolument pas. Il n’y en a pas deux comme lui !

Vous restez donc attaché à l’IUT du Creusot ?

Bien sûr ! Il représente une étape fondamentale de ma construction personnelle.

C’est une bonne formation, les professeurs sont très impliqués, les équipements sont de qualité… Il y a tout ce qu’il faut pour que les jeunes étudient dans d’excellentes conditions. En plus encore ! Personnellement, je faisais partie de l’association des étudiants de GMP. On organisait des soirées, mais aussi un week-end au ski par exemple.

Cela dit comme les promotions restent à taille humaine, on se connait tous, même d’un département d’étude à l’autre. Cela créé une super ambiance, y compris en dehors des cours... Et encore ! Moi je rentrais tous les soirs ou presque chez mes parents à Montceau, mais je peux vous dire que certains profitaient largement plus des soirées étudiantes. Même s’il y a prescription, nul besoin de donner de noms, ils se reconnaitront !

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